de Bamako 1
Déjà 4 jours à Bamako, on a vite retrouvé nos repaires. Notre hôtel est vide de clients, mais plein de membres de la famille de notre hôtelier. On ne sait jamais qui est qui, entre les neveux, les cousins, les gens de passage... Mais ça grouille de partout. Aujourd'hui, nous avons passé la journée avec notre ami de Tombouctou, venu à Bamako pour se faire soigner. Il nous a expliqué ce qu'il avait vécu au début de la guerre et comment il a fui Tombouctou avec sa femme car il avait été informé que les rebelles, dirigés par aqmi, voulaient sa peau. En fait, il n'a pu s en sortir que grâce à l'intervention d'un copain touareg de son fils qui l'a reconnu. Les gosses de 12 ans déambulaient dans la ville armés de kalachknikoffs, menaçant leurs anciens voisins. Les femmes, pour des raisons futiles, telle leur tenue vestimentaire, pouvaient être enfermées dans une "prison" de femmes où, en fait, elles étaient violées systématiquement. Quant aux jeunes filles, certaines ont fait l'objet d'une demande en mariage, avec versement de dot, de cadeaux, à la satisfaction des familles. Cependant, dès que l'accord était conclu, la "fiancée"devenait la propriété du djihadiste, et subissait un viol collectif. Les châtiments, flagellation, amputation de mains se faisaient sur la place publique. Retour au Moyen Age !